Étude comparative des représentations sociales de l’atome en milieu scolaire, en France et en Grèce, en corrélation avec sa transposition didactique de 1945 à 2014

Résumé :
Connaître la représentation sociale (RS) d’un concept scientifique peut servir d’appui à l’enseignement – apprentissage. La problématique de ce travail de thèse, qui s’inscrit en didactique des sciences, interroge la RS de l’atome chez des élèves français et grecs, en collège et en lycée. En parallèle, est étudiée la transposition didactique de ce concept, dans l’enseignement général scientifique des deux pays, de 1945 à nos jours. La théorie des situations didactiques, la théorie anthropologique du didactique et la théorie du noyau central, quant au concept de RS, constituent nos appuis théoriques. Nous avons suivi une méthode triangulaire de récolte et de traitement de données, issues d’entretiens, de dessins d’élèves et de questionnaires types de détection des RS. En outre, nous avons élaboré une grille d’analyse didactique de manuels scolaires de physique-chimie. Les résultats ainsi obtenus ont été comparés avec ceux issus d’une analyse textuelle, menée sur Alceste. La confrontation des systèmes représentationnels a révélé des convergences, mais aussi quelques différences, dues aux particularités transpositives dans les deux systèmes d’enseignement. En effet, le modèle planétaire de l’atome et la notion du noyau atomique occupent le noyau central de la RS, alors que les notions d’électron et de proton se placent en périphérie proche. Part ailleurs, le « nucléaire » semble être un élément saillant pour les français, tandis que chez les grecs dominent des éléments relatifs à la modélisation d’atome. En conclusion, l’enseignement peut être entravé par l’activation d’un processus représentationnel, donnant naissance à des systèmes de représentations – connaissances.