Thèse

De la caractérisation des pratiques de classes de physique à leur relation aux performances des élèves : étude de cas en France et au Liban

Par Malkoun Layal
De la caractérisation des pratiques de classes de physique à leur relation aux performances des élèves : étude de cas en France et au Liban
Directeur ou directrice de thèse : Andrée Tiberghien et Jawad Nizam
Université de soutenance : Université Lumière – Lyon II et Université libanaise de Beyrouth
Année de soutenance : 2007
Résumé :
Notre étude vise à caractériser des pratiques de classe de physique en vue de les relier à l’évolution des performances des élèves entre le début et la fin de l’enseignement. L’analyse est centrée sur les savoirs enseignés comme production conjointe du professeur et des élèves dans une classe. Ces savoirs ne sont pas des données mais doivent être reconstruits par le chercheur. Notre méthodologie est basée sur une reconstruction du savoir enseigné à trois échelles de temps et de granularité. La reconstruction est fondée à l’échelle macroscopique (de l’ordre des heures) sur une approche conceptuelle, à l’échelle mésoscopique, (minutes) sur une approche thématique, à l’échelle microscopique (secondes) sur la décomposition du savoir en petits éléments, de l’ordre d’une phrase, appelés facettes et sur l’analyse des processus de pensée en jeu dans la compréhension du monde matériel, appelés tâches épistémiques. L’articulation entre les analyses aux différentes échelles permet de comparer les classes entre elles et de relier, au moins partiellement, le savoir enseigné aux performances des élèves. La notion de continuité qui traduit la reprise, dans le savoir enseigné, d’un élément déjà introduit, s’est avérée fructueuse. Nos résultats vont dans le sens de l’hypothèse que, selon leur degré de difficulté, une continuité forte de certains éléments dans le savoir enseigné est liée à leur acquisition. Cette relation savoir enseigné – acquisition est renforcée par l’analyse à l’échelle mésoscopique qui paraît particulièrement adaptée à l’étude de la dynamique du savoir, notamment l’étude de la topogénèse et la chronogénèse.