Thèse

Approche didactique d’une question socialement vive agronomique, la réduction de l’usage des pesticides, modélisation du raisonnement agro-écologique et socioéconomique d’élèves et d’étudiants : appuis et obstacles à l’enseigner à produire autrement

Par Cancian Nadia
Directeur ou directrice de thèse : Laurence Simonneaux
Université de soutenance : Université Toulouse le Mirail – Toulouse II
Année de soutenance : 2015
Résumé :
Le plan Ecophyto imposant de réduire de 50% les pesticides, d’ici 2025, génère un changement de paradigme dans la protection des cultures. Produire autrement en conciliant des performances technico-économiques, environnementales et sociales est un enjeu. L’enseignement agricole joue un rôle-clé en formant de futurs agriculteurs. Enseigner-apprendre à construire des raisonnements agro-écologiques et socioéconomiques favorisant les alternatives aux pesticides, inscrites dans le développement durable, mobilisant la discipline agronomie contribue à préparer les futurs agriculteurs à concevoir des agroécosystèmes économes en pesticides. C’est une question socialement vive agronomique qui suppose de se fonder sur des savoirs émergents, distribués, pluriels et controversés, de considérer les risques/incertitudes dont les solutions sont porteuses et les valeurs des acteurs impliqués. Notre recherche croisant la didactique des questions socialement vives et de l’agronomie propose un modèle de situation-problème favorisant l’émergence de raisonnements adaptés et une grille d’analyse de leur niveau de complexité, testés auprès d’élèves/étudiants de deux filières professionnelles de l’enseignement agricole. Les analyses quali-quantitatives montrent que les élèves/étudiants construisent des raisonnements agro-socio et économiques, que les étudiants sont mieux armés pour concevoir des alternatives. En révélant des appuis/freins à l’enseigner-apprendre à produire autrement, le dispositif est un outil didactique pour structurer les apprentissages des élèves/étudiants sur la complexité des questions, tout en élargissant le cadre de références des savoirs.