Thèse

Contribution à l’analyse des interactions entre histoire et didactique des sciences.

Par de Hosson Cécile
Contribution à l’analyse des interactions entre histoire et didactique des sciences. Elaboration d’un support d’enseignement du mécanisme optique de la vision pour l’école primaire et le collège et premiers éléments d’évaluation.
Directeur ou directrice de thèse : Wanda Kaminski et Jean Gayon
Université de soutenance : Université Paris Diderot
Année de soutenance : 2004
Résumé :
Cette recherche a pour objet l’élaboration et l’évaluation d’un outil d’enseignement du mécanisme optique de la vision fondé sur l’histoire des théories de la vision reconstruite selon une approche rationnelle. Une analyse des raisonnements d’enfants de maternelle et d’élèves de 4e avant enseignement d’optique à propos de la vision permet de caractériser les difficultés liées au savoir concerné : associer la vision à l’entrée de la lumière dans l’œil. Les élèves interrogés n’associent l’entrée de la lumière dans l’œil qu’à l’éblouissement, situation où la vision est impossible. Ils expliquent la vision soit dans un sens œil-objet soit dans un sens objet-œil (partie 1). L’histoire antique et médiévale est témoin d’idées analogues : comme les élèves, les savants s’opposent sur le sens de la vue. En traitant la lumière de façon quantitative, Alhazen ouvre la voie à un consensus et propose dès le 11e siècle de considérer la lumière comme un stimulus de la vue (partie 2). L’outil d’enseignement proposé est construit en référence au cheminement historique : il intègre la controverse du sens de la vue et la solution quantitative d’Alhazen. Ces idées constituent la trame d’un texte (un dialogue) présenté à des élèves de 4e avant enseignement, lors d’entretiens en binômes, en respectant un scénario didactique approprié. L’analyse de ces entretiens montre que le processus d’apprentissage est favorisé par l’identification des élèves aux savants mis en scène, et indique une prise de conscience de leur acte cognitif qui profite de l’approche quantitative (partie 3). Un transfert de cette modalité d’enseignement à d’autres domaines de la physique semble envisageable (annexes).