Thèse

Notions et modèles fondateurs de la connaissance des élèves et des étudiants en oxydoréduction

Par Boulabiar-Kerkeni Ahlem
Directeur ou directrice de thèse : Jean-François Le Maréchal
Université de soutenance : Université Lumière – Lyon II
Année de soutenance : 2004
Résumé :
Notre recherche s’articule autour de l’apprentissage de concepts fondamentaux de l’oxydoréduction et de l’usage, dans ce domaine, de modèles prédictifs. Nous avons constaté en France (avant la réforme récente des programmes) comme en Tunisie, que l’enseignement au lycée proposait un modèle dont les limites d’application ne pouvaient être justifiées aux élèves, puis qu’un modèle plus général (modèle de Nernst), mais plus complexe, était proposé après le baccalauréat. Notre recherche montre les difficultés des étudiants (post-bac) à faire abstraction du modèle simplifié, même dans les situations où son utilisation conduit à des erreurs de prédiction. Nous avons également constaté que les étudiants mettaient en jeu d’autres modèles, éventuellement non enseignés et incorrects, déjà signalés dans la littérature en particulier pour les couples acide-base. Nous nous sommes attachés à mettre en évidence le comportement cognitif des étudiants lorsqu’ils convoquent des modèles pour comprendre les conditions propices à l’usage de celui qui est attendu. Nous avons également montré la prééminence, pour les étudiants, d’un usage des notations symboliques au détriment des notions représentées. Un parallèle, avec quelques concepts fondamentaux d’un domaine voisin de l’oxydoréduction, a été trouvé. Nous avons mis 272 élèves et étudiants en situation de répondre à quelques questions dont une inhabituelle, bien que relevant de notions familières. Nous avons constaté que les élèves qui ne fournissaient pas de réponse complète à cette question particulière étaient plus enclins à utiliser des notations symboliques que les autres.